Pierre-Auguste Le Taillandier, l’un des sept amis qui ont fondé la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Paris le 23 Avril 1833, est né le 28 Janvier 1811 à Rouen (France). Il n’avait qu’un seul frère cadet, Charles. Son père était issu d’une famille de commerçants. Sa mère venait d’une famille noble. Le Taillandier s’est installé avec sa famille à Paris, où il a pu terminer ses études de droit.
Il rejoint Antoine-Frédéric Ozanam dans les « Conférences d’Histoire », préconisant un travail caritatif plus efficace plutôt que d’interminables discussions théoriques sur l’histoire, la littérature et la philosophie. Ozanam le décrit comme « un jeune homme très aimable, bien informé et plein de bon sens ». « Le seul défaut qu’il a, c’est qu’il n’est pas lyonnais », plaisantait Ozanam.
En 1833, il prend une part active à la fondation de la première Conférence. Il a également donné une instruction religieuse aux aspirants lors de visites à domicile et de visites aux prisonniers. Fait curieux: Le Taillandier s’est montré prudent lors de la scission de la première « Conférence de Charité », car il pensait que cette décision serait la fin de l’institution. Il est consigné dans les procès-verbaux qu’il pleura même lors du débat sur le sujet en Décembre 1835. Mais les autres fondateurs l’ont convaincu qu’il était nécessaire de permettre à de nouveaux membres de rejoindre la Conférence, afin de servir un plus grand nombre de pauvres à Paris.
En 1837, Le Taillandier se rend à Le Mans, puis à sa ville natale, Rouen. Pierre-Auguste est le premier des jeunes fondateurs à recevoir le sacrement du mariage. Il épousa Marie Baudry le 7 Août 1838. Le couple eut quatre enfants, trois filles et un garçon. A Rouen, il a été directeur d’une compagnie d’assurance et d’un hôpital. C’est là, en 1841, qu’il fonde la Conférence de Saint Godard et en devient le président. Il était très populaire parmi ses compagnons de Conférence et ses concitoyens, recevant de nombreux titres de reconnaissance, ce qui ne le dérangeait point.
Il a consacré ses derniers jours à sa famille, à l’éducation de ses enfants, à ses amis, à la Conférence et au jardin de sa maison qu’il aimait tant. Pierre-Auguste Le Taillandier est mort dans sa ville natale le 23 Mars 1886, à l’âge de 75 ans.